Coup de sifflet sur les préjugés sexistes
Quatre affiches réalisées par le ministère de la ville, de la jeunesse et des sports en partenariat avec le comité interministériel "Citoyens du sport", Femix sports et les 4 saisons du sport féminin :
Damparis s'engage à leurs cotés et soutient cette initiative en diffusant ces visuels.
La Commune est engagée depuis 2014 dans diverses actions, destinées à favoriser l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et à lutter contre les stéréotypes. Le Conseil Municipal, par délibération du 27 juin dernier, a reconduit ce plan d’actions. En effet, il est plus que d’actualité de redire notre attachement à l’égalité en règle générale, mais à celle, sans cesse remise en cause, entre les femmes et des hommes qui je le rappelle, constitue un droit fondamental et une valeur essentielle de démocratie et de progrès social. Cette question qui depuis des millénaires structure nos sociétés soulève de nombreuses questions et rencontre de nombreuses résistances. Les inégalités entre les sexes passent souvent inaperçues alors qu’elles engendrent de nombreuses injustices et discriminations. En tant que collectivité locale, nous avons donc une responsabilité et un rôle majeur à jouer pour favoriser une société réellement égalitaire. Notre proximité avec la population permet de faire des choix appropriés pour répondre aux aspects concrets de la vie, qu’elle soit politique, économique, sociale, éducative, culturelle ou sportive, et ainsi faire vivre cette égalité au quotidien. Notre démarche a d’ailleurs été soutenue en mars 2017 par Laurence Rossignol, ancienne Ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes puisque nos actions ont été labellisées « sexisme, pas notre genre ». C’est ainsi que l’adhésion de la commune à la charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale ainsi que la signature de la convention pour une communication publique sans stéréotype de sexe, se sont imposées à nous. La Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale est un texte produit en 2006 par le Conseil des Communes et Régions d’Europe. C’est une véritable invitation adressée aux collectivités locales européennes à s’engager publiquement pour l’égalité des sexes. Plus de 1500 collectivités territoriales européennes l’ont déjà signée. En France, on recense au 15 mai 2017, 201 communes signataires de cette Charte, dont une vingtaine de communes de moins de 3000 habitants. Damparis est ainsi la première collectivité locale jurassienne signataire et la 2ème commune franc-comtoise derrière Besançon qui l’a signée en 2007. Cet engagement concrétise la mise en œuvre du plan d’actions voté en 2014 puis en 2017 par le conseil municipal et marque l’adhésion aux principes fondamentaux contenus dans la charte européenne ; principes que vous pourrez retrouver en vous connectant sur le site de l’AFCCRE : http://www.afccre.org/fr/dossiers-thematiques/egalit%C3%A9-femmes-hommes#.Wd8a21u0NaQ
D’autres liens :
http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/
http://www.jura.gouv.fr/Actualites/Breves/Egalite-femmes-hommes-dans-le-Jura
En Juillet 2014, l’article du mag n° 117 titré « Egalité femmes hommes – ce qui n’est point nommé n’existe pas » évoquait déjà la volonté municipale de s’engager à utiliser le langage sans exclure plus de la moitié de la population. Selon le HCEfh "une langue qui rend les femmes invisibles est la marque d’une société où elles jouent un second rôle." A cet égard, la règle du masculin qui l’emporte sur le féminin n’a pas toujours existée, elle a été instaurée au XVIIe siècle. Aujourd’hui, Damparis concrétise cet engagement en signant la convention pour une communication publique sans stéréotype de sexe, proposée par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), instance placée auprès du Premier Ministre dont la mission est « d’assurer la concertation avec la société civile et d’animer le débat public sur les grandes orientations de la politique des droits des femmes et de l’égalité » C’est le Conseil Municipal du 27 juin 2017, qui a autorisé le Maire à signer cette convention dont la signature officielle a eu lieu le 10 octobre 2017, en présence d’une représentante du HCEfh, venue présenter aux membres du conseil municipale et au personnel communal, le guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe, de Monsieur le Sous-Préfet, Madame la directrice adjointe régionale aux droits des femmes et à l’égalité, Madame la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, Madame l’inspectrice d’académie, chargée de mission académique égalité filles-garçons. Damparis s’ajoute à la liste des premières signatures que sont par exemple l’ONISEP, le Conseil Economique Social et Environnemental, les villes de Paris, Brest, Clermont-Ferrand.
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Actions éducatives
Les actions éducatives, comme beaucoup d’autres menées dans le cadre du plan d’actions égalité femmes-hommes voté par la commune, sont saluées et encouragées par les services de l’Etat en région. La déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité nous dit "constater que les actions d’égalité filles-garçons auxquelles les jeunes ont participé durant leur scolarité portent leurs fruits et acquièrent du sens, une fois qu’elles-ils sont confronté.e.s au monde du travail". Les chiffres montrent plus de diversification dans les choix d’orientation et plus d’envie d’entreprendre. Aujourd’hui en région, près de 46% de créatrices d’entreprises ont été accompagnées, contre 23% il y a 10 ans. Dans les écoles d’ingénieur.e.s (UTBM : Université de technologie de Belfort-Montbéliard et ENSMM : École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques à Besançon), on observe plus de mixité : 26 % aujourd’hui contre 12 % il y a 5 ans". Ces chiffres sont très encourageants et nous confortent dans nos choix.
Ecole maternelle : sensibilisation à l'égalité filles-garçons
les élèves de grande section de l’école maternelle de Damparis (environ 27 élèves concernés) ont bénéficié d’un atelier de sensibilisation à l’égalité filles-garçons qui s’est déroulé Jeudi 11 janvier 2018. L’animation était assurée par les CÉMÉA* de Franche Comté.
Chaque enfant a tout d’abord été invité à indiquer son prénom et le cadeau qu’il a reçu pour Noël. Les filles ont majoritairement reçu des jouets dits « de fille » et idem pour les garçons. Puis l’animatrice a proposé un photolangage, cela consiste à faire choisir une image, en l'occurence de jouets, parmi plusieurs propositions. Les enfants devaient expliquer pourquoi ils avaient fait tel ou tel choix. Des discussions se sont ainsi établies entre les enfants et l’animatrice : y’a-t-il des jouets pour les filles et des jouets pour les garçons - le rose est-il seulement l’apanage des filles et le bleu celui des garçons ? etc…
A la fin de l’intervention, l’animatrice, Véronique Barçon, a fait la lecture du livre «Dinette dans le tractopelle » qui dénonce de façon charmante et fantaisiste le sexisme dans les catalogues de jouets.
*Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active (mouvement d’éducation nouvelle et association d’éducation populaire, reconnue d’utilité publique)
Plus d'information sur le CEMEA de Franche-Comté en cliquant ici
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École élémentaire : Parcours citoyen à l’école de Damparis
L’école élémentaire Paul Langevin a mis en place un conseil de délégué-e-s élu-e-s depuis plusieurs années. Dans chaque classe, ce groupe de travail échange sur les différents aspects de la vie de l’école, conforte les points de vue des élèves, débat de grands thèmes d’actualité, prend des décisions et en évalue l’application. Avant chaque conseil, lors d’un conseil de coopération, chaque classe organise un débat libre ou orienté sur un thème décidé par l’équipe enseignante si celle-ci le jugent utile. Des propositions peuvent alors être exprimées par tous les élèves, des idées circulent dans toutes les classes. En fait, l’ensemble des élèves peut s’exprimer. Ces moments de débat permettent de faire remonter les idées. "Ce conseil donne la parole aux élèves, les forme à la démocratie, les rend plus solidaires et apaise les tensions". Dernièrement, a été abordé le thème de l’égalité Fille – Garçon à la maison. A partir d’une affiche, une discussion s’est engagée sur la compréhension de l’image. Si les enfants de CP prennent moins spontanément la parole devant le groupe, ce qu’ils ont à dire mérite réflexion. Parmi les plus grands, le débat fut parfois vif car des préjugés existent
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Dans les précédents mag, peut être avez-vous remarqué des « e » ajoutés ici et là.
Sans doute cela vous a-t-il interrogé.
Depuis des générations en effet, on nous répète inlassablement que «le masculin l’emporte sur le féminin» à tel point que le féminin est devenu invisible dans les écrits.
L’histoire de la langue française le démontre, le langage a toujours reflété l’état de la société. Ainsi au Moyen Âge, il rendait compte de la présence des femmes et des hommes dans l’organisation sociale. Puis, au cours des siècles suivants, les femmes perdant leur légitimité sociale et leur statut, le féminin disparaissait du vocabulaire. Mais la société a changé, d’indéniables progrès en matière d’égalité ont été réalisés. La langue doit suivre cette évolution. L’administration et les collectivités locales en particulier, doivent être exemplaires en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
Le langage est un des outils qui permet d’accéder à une égalité réelle. Il participe, comme d’autres vecteurs de socialisation, à la création des stéréotypes et donc à la construction de notre identité de genre.
En effet, si tel nom de métier ou de statut n’existe pas au féminin, il est difficile pour les filles de s’y projeter. Ainsi, utiliser le langage sans exclure plus de la moitié de la population, sera une des actions importantes menée par la collectivité, afin de rompre avec «l’invisibilité linguistique des femmes ».
Concrètement et progressivement, tous les textes des parutions municipales seront rédigés de manière à respecter le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Nous veillerons également à l’application des circulaires de 1986 et 1998 relatives à la féminisation des noms de métiers et à celle du 21 février 2013 relative à la suppression de la case « mademoiselle » des formulaires administratifs.
Chacun et chacune doit pouvoir se reconnaitre.
1ère vague fin 19e début 20e
Adéquation des droit des femmes à ceux des hommes:
2e vague années 60 à 80 Il s'agit de faire du privé une affaire publique, notamenet dans le domaine des droits sexuels et reproductifs. Premières revendications relatives à l'égalité professionnelle :
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3e Vague en cours
Revendications relatives à la parité et à l'égalité, en politique et au travail.
Rappelons-nous: 1944, l'ordonnance du 21 avril introduit le suffrage universel, en permettant pour la première fois aux femmes de voter et d'être éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. En 1946, le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes est désormais inscrit dans le préambule de la Constitution.
Depuis, la législation a considérablement évolué dans le sens d'une réduction des inégalités entre femmes et hommes.
Mais dans les faits, qu'en est-il réellement ?
Des écarts salariaux entre femmes et hommes de l'ordre de 19,2 % en équivalent temps plein et de 24% si l'on considère les temps partiels majoritairement occupés par les femmes. En Franche-Comté, parmi l'ensemble des salarié-e-s à temps partiel, neuf sur dix sont des femmes. Notre région compte en 2011 la plus forte proportion de femmes salariées à temps partiel : 33% contre 27% en moyenne en France.
les écarts considérables dans le pension de retraites: en moyenne, 932 € pour les femmes et 1603 € pour les hommes.
Une faible représentation des femmes dans la vie politique nationale et locale: à peine 27% de députées, 35% de conseillères municipales et seulement 14% de maitresses.
En France, 34,6% des familles monoparentales sont pauvres. Dans 85% des cas ce sont des femmes seules qui élèvent leur(s) enfant(s).
L'origine de ces inégalités s'enracinent dès la petite enfance, par la transmission de stéréotypes véhiculés et entretenus par l'environnement social (crèche, famille, école, médias, etc.). Ces représentations, ces idées toutes faites sur ce que sont, doivent être ou ne pas être filles et garçons, enferment les un-e-s et les autres dans des rôles spécifiques. Elles ferment le champ des possibles, en matière d'orientation scolaire, de choix professionnels, d'activités sportives etc. Et contribuent à entretenir les inégalités et les discriminations.
Pour atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes, Damparis s'engage dans une politique volontariste et progressiste.
En sa qualité d'employeur, le Conseil municipal du 25 novembre 2014 a voté un plan d'action triennal pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Il comporte dix actions qui permettent à la ville en sa qualité d'employeur, d'agir sur des questions d'égalité professionnelle et de communiquer en veillant à ne pas véhiculer de stéréotype sexistes.
Voir l'article concernant Damparis sur le site
Le 20 septembre 2018, en partenariat avec l’Aract Bourgogne Franche Comté dans le cadre du projet Ideme*, la ville de Damparis a présenté ses actions en matière d’égalité femmes hommes à un panel d’invité.e.s, constitué d’entreprises privées (Randstat, Bel, Tente Polymère) et d’institutions publiques (Cnfpt, Région BFC, CA Grand Dole, Grand Dole Habitat, Chambre des métiers, Déléguée Départementale aux droits des femmes, Mairie de Frasne les Meulières). Le thème de cet atelier était « comment créer une culture de l’égalité femmes-hommes au sein de mon entreprise ? La commune de Damparis partage son expérience et ses outils ! » La diversité de l’origine professionnelle des personnes présentes a permis d’échanger des informations utiles à la mise en œuvre de l’égalité femmes hommes et de valoriser nos actions *Le projet Ideme est un projet partenarial conduit par l’Aract BFC pour outiller les PME en faveur de la mixité et de l’égalité professionnelle
Des ateliers de sensibilisation aux stéréotypes de sexe ont été proposés aux élu-e-s et à l'ensemble du personnel communal.
ils ont fait émerger un groupe d'une dizaine d'agent-e-s intéréssé-e-s pour poursuivre les échanges sur les questions d'égalité entre les femmes et les hommes.
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Afin de participer à la réduction des inégalités professionnelles et de contribuer à l'amélioration des conditions de travail pour tous et pour toutes, un des objectifs du plan d'actions sera de favoriser une plus grande mixité dans les équipes.
En France, seul 12% des métiers sont mixtes. Aux hommes, les métiers à forte valeur ajoutée: informatique, production, transport, ingéniérie... Aux femmes, l'éducation, la santé, le social, métiers considérés comme étant "naturellement" féminins, donc dévalorisés et mal rémunérés.
Damparis n'échappe pas à la règle, c'est ce qui ressort du bilan de situation comparée, réalisé à partir d'indicateurs sur les effectifs par sexe et catégorie professionnelle au 31 décembre 2013.
Est principalement féminin, le personnel administratif, d'entretien des locaux, et des écoles maternelles.
Est principalement masculin, le personnel de police et des services techniques ( à deux exceptions près ).
La mixité des métiers exercés au sein de la commune de Damparis, dans différents services: entretien, espaces verts, restauration scolaire...
Ces inégalités structurelles se retrouvent dans la répartition du temps de travail, puisque 100% du personnel masculin travaille à temps complet et seulement 37% du personnel féminin. 21% des agentes travaillent à temps partiel et 42% à temps complet.
Les conséquences se répercutent inévitablement au niveau des salaires in fine, dans les pensions de retraite, d'où l'impérieuse nécessité d'agir, entre autre, sur la mixité des métiers.
Damparis s'y emploie...
En tête de peloton des métiers très féminisés, celui d'assistant-e parental-e, communément désigné " Assistant-e maternel-le". En Franche-Comté, elles représentes 99,6% du métier. Ainsi, du foyer parental à l'école pré-élémentaire, les enfants sont en très grande majorité pris en charge par des femmes. Très tôt donc, ils apprennent que donner des soins, éduquer, relève des l'activité féminine.
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Depuis 2013, un Damparisien, M. Franck Ravier, à choisi d'en faire métier ... D'assistant parental "maternel" !
Témoignage ... Comment êtes-vous arrivé à cette profession ?... É la naissance de notre second enfant, j'ai pris un congé parental de trois ans durant lequel je me suis occupé avec plaisir de mes enfants. Arrivé à son terme, j'ai décidé de ne pas reprendre mon précédent métier ( je travaillais alors dans une société de conseil en optimisation de flux de production dans la région lyonnaise ). De plus, mon épouse avait trouvé un poste dans la région doloise.
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Qu'est-ce qui vous plait dans votre métier ? Ce métier me permet de conjuguer vie familiale et vie professionnelle. Je peux, durant mon temps libre qui varie selon les contrats, jardiner, bricoler dans la maison, etc.
L'inconvénient de ce métier est le risque d'isolement social et le manque de contact mais, personnellement, ça ne me gêne pas.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières de la part de l'administration pour obtenir votre agrément ? Non, mais dans les formulaires administratifs, la case "madame" était cochée par défaut ! Cela sous-entend que c'est un métier considéré comme avant tout " féminin". J'ai aussi ressenti, lors de la visite à domicile de l'administration, une certaine gêne du personnel pour me questionner sur la relation qu'en tant qu'homme, j'avais avec les enfants. Je me suis demandé si on questionnait pareillement mes collègues femmes.
Comment êtes-vous perçu par vos collègues, votre entourage, par les parents ? Somme toute, assez normalement. Dans ma formation initiale, j'ai été bien accueilli par les collègues et l'équipe de formation. C'est la même chose pour les parents qui, en toute connaissance de cause, me sollicitent. Le questionnement de mes proches était plutôt d'ordre économique car ce métier est mal rénunéré. Quand à mes propres enfants, cette nouvelle orientation professionnelle s'est passé assez naturellement.
Personnellement, j'avais une certaine angoisse à ne pas trouver de travail. Finalement, ça s'est plutôt bien passé puisque je m'occupe actuellement d'une fillette de 14 mois et d'un garçonnet de 4 ans.
Que diriez-vous aux personnes qui pensent que c'est dévalorisant pour un homme d'exercer un métier de femme, en particulier celui d'assistant maternel ? C'est un choix. Je conçois que l'on puisse en être troublé, mais chacun est libre. Il est important de respecter les choix professionnels de chaque personne, femme ou homme.
Quelle est votre formation initiale ? J'ai un DUT génie électrique et informatique industrielle, un diplôme bien éloigné de la petite enfance. Cela étant, je vis cela comme une opportunité et une nouvelle expérience et je suis très content d'avoir fait ce choix de vie personnel et professionnel.
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Dans la suite du précédent article, la ville de Damparis poursuit ses actions destinées à favoriser la mixité des métiers. De nombreux travaux ont effectivement montré la forte asymétrie qui les caractérise. D'un coté, des métiers à dominante masculine, pour qui l'accès aux femmes reste difficile et des métiers à dominante féminine qui n'attire pas les hommes, car dévalorisés et faiblement rémunérés.
Agir pour la mixité des métiers ne peut se faire que si les femmes ont accès aux métiers perçus comme masculins et les hommes aux métiers perçus comme féminins. Or, le poids des stéréotypes aidant, les femmes hésitent à s'engager dans des métiers dis "d'homme" par peur de ne pas y arriver. L'hésitation des hommes n'est pas du même ordre. C'est la crainte d'une "double disqualification : sociale et identitaire" qui en est plutôt à l'origine.
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La ville de Damparis, en tant qu'employeuse, agit à différentes niveaux: 9 agentes et 2 agents ont choisi de découvrir au sein des services communaux, un métier exercé majoritairement par l'autre sexe. ce type de démarche peut conduire à des mobilités internes tout en participant à la mixité des métiers.
Recruté-e-s pendant les vacances d'été, filles et gaçons se sont vu-e-s affecté-e-s à parité dans les services techniques, administratif et entretien des bâtiments. Afin de leur expliquer notre démarche de mixité professionnelle, les jeunes ont été convié-e-s avec leurs parents à une rencontre le samedi 13 juin. Quizz, vidéos, discussions, ont permis d'échanger avec le Maire et les services concernés.
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Lors des voeux de la municipalité, la ville a mis à l'honneur, notament de jeunes escaladeuses. Cette pratique sportive a souvent une connotation masculine. Conséquence, le nombre de licences accordées aux filles décroît avec l'age. Il apparaît nécessaire d'agir pour que les adolescentes n'abandonnent pas, comme s'y emploie la fédération qui à adopté un plan triennal de féminisation. Mais de nombreux autres sports sont connotés "féminin" ou "masculin". Or, tous les sports devraient être ouverts et accesssibles à TOUS et à TOUTES, fille ou garçon.
Toutes les actrices et acteurs locaux (associations, clubs,...) sont invité-e-s à s'emparer de cette question car les politiques d'égalité entre les femmes et les hommes constituent un moyen efficace pour renforcer la cohésion sociale.
Plus d'égalité entre les femmes et les hommes, c'est une société plus juste, du lien social plus fort, moins de pauvreté et d'exclusion. C'est plus de démocratie.
Ça y est, la commande au Père Noël est prête ou déjà envoyé; les enfants ont fait leur choix, largement orientés par les publicités télévisées et les catalogues de jouets.
Deux rubriques, reconnaissables entre toutes, n'échapperont pas aux regards avertis. Rose pour les filles et bleus pour les garçons. Les petites filles sont présentées devant des cuisines intégrées, elles poussent un landau; s'occupent de bébé, repassent, jouent à la "marchande" et se maquillent pour faire "comme maman". Les petits garçons bricolent devant un établi, réparent des voitures, fabriquent, construisent, pour faire "comme papa". Ces jouets dits "d'imitation" enferment les enfants dans des rôles très stéréotypés, rarement à l'avantage des filles. Elles sont ainsi invitées à rester à l'intérieur: se faire belle et rêver au prince charmant, s'occuper de la maison, pouponner, tandis que les garçons sont invités à se projeter dans le monde extérieur, celui de l'action, de la technique et de l'aventure. C'est ainsi que les jouets conditionnement les enfants dès la naissance. Comment s'étonner alors des choix d'orientation très sexués et de retrouver en très grande majorité les femmes dans les secteurs professionnels des services, du secrétariat, de l'aide à la personne et les hommes en très grande majorité dans le bâtiment et le transport.
"Il ne s'agit certainement pas de refuser un type de jouet à une fille ou un garçon, mais d'ouvrir, là aussi, l'éventail des choix. Le jeu est un aspect important du développement psychologique et cognitif des humains.
Ainsi, on sait que les jeux d'imitation (marchande, pouponnage, etc.) favorisent le développement des capacités langagières, ce qui expliquerait une certaine précocité des petites filles par rapport aux garçons dans ce domaine. Encourager un petit garçon à jouer de la sorte relève donc d'une éducation éclairée. De même, les jeux de construction et les sports d'équipe favorisent la constitution des repères spatiaux temporels. On voit donc tout l'avantage que les petites filles auraient à y être incitées.
Autant favoriser la diversité et proposer à tout le monde aussi bien la technique, le sport, l'aventure que le soin à autrui et les tâches ménagères, tout en privilégiant les jeux que permettent d'exercer l'imaginaire plutôt que ceux qui réduisent l'enfant à son genre et à une occupation précise (la guerre, le ménage ...)". Source : (http://www.adequations.org)
Les pouvoirs publics se sont emparés de cette question. La délégation aux droit des femmes du Sénat a publié un rapport le 18 décembre 2014 sur "L'importance des jouets dans la construction de l'égalité entre filles et garçons". Information : ( http://www.senat.fr/rap/r14-183/r14-1831.pdf), les industriel-le-s comme les collectivités locales , sont appelé-e-s à privilégier les jouets porteurs d'égalité.
En outre, certaines enseignes ont promis de réfléchir à cette distinction filles-garçons dans leurs catalogues et Noël et de ne plus distinguer les deux genres. À suivre ...